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Portrait : Françoise Noël-Bal

Portrait de Françoise Noël Bal, 2e dan UFA (Aïkido club de Saint-Pierre, ligue Réunion), nommée ambassadrice FFAAA auprès du groupe de travail jeunes de l’IAF en septembre 2024.

Pouvez-vous vous présenter ?

 J’ai 42 ans, je suis infirmière en milieu hospitalier depuis 20 ans … et je pratique à l’Aïkido Club de Saint-Pierre à l’île de La Réunion depuis 10 ans maintenant. 

Je pratiquais le yoga dans mon petit village de l’Entre Deux dans les montagnes lorsque mon professeur, qui faisait de l’aïkido, m’y a initiée … J’ai eu le coup de foudre et me suis lancée à l’ACSP, le club de Saint Pierre, qui est la grande ville voisine. Ils m’y ont bien accueillie et j’y ai trouvé un esprit de groupe et un engagement vraiment généreux.

Je crois que ça a énormément joué sur mon engagement actuel.

J’ai été ensuite secrétaire de la Ligue et responsable de sa communication. Actuellement, je suis secrétaire de mon club.

J’ai pu mener ma grossesse jusqu’au neuvième mois tout en pratiquant de façon adaptée. On en a d’ailleurs fait un article à l’époque. En résumé, l’aïkido est depuis mes débuts un piller autour duquel j’articule ma vie de femme et de mère.

Pourquoi avoir candidaté au poste d’ambassadeur de la FFAAA ? 

J’ai pratiqué régulièrement, progressé et passé mes examens de grade pour mon plaisir personnel. J’ai ensuite passé le Brevet fédéral pour pouvoir aider mon club et prendre la relève de mes professeurs, en particulier avec les enfants car j’aime transmettre. Je suis quelqu’un d’inventif et de très investi.

 J’ai postulé pour participer à l’avenir de l’aïkido enfant. Je souhaite pouvoir apporter ma pierre à l’édifice en partageant avec tous les pratiquants et professeurs volontaires des activités pédagogiques et des projets afin de développer notre discipline et de la faire connaître plus largement.

Je suis ravie de pouvoir, avec mon binôme Amine, faire en sorte que les gens qui veulent se lancer dans l’enseignement jeunes puissent avoir des supports et des espaces d’échanges.

Quelles sont vos ambitions ou votre vision pour la jeunesse en Aïkido ?

Je souhaite que cette pratique soit plus connue du grand public, en grande partie car elle est non compétitive et allie pratique physique, épanouissement personnel et coopération. Dans un monde de compétition, je pense que ce sont des valeurs à populariser auprès des jeunes. L’aïkido apporte aux enfants la confiance en soi et des moyens de résoudre des conflits de manière non violente. J’ai le sentiment que cela pourrait permettre aux jeunes de traverser la vie avec plus de bienveillance pour eux-mêmes et pour les autres.

Sur l’île de la Réunion, s’il y a quelque chose qui nous caractérise vraiment, c’est la mixité et le vivre ensemble. Ce sont des qualités que l’on retrouve en aïkido. L’absence de catégories de genre et de gabarit, ainsi que l’égalité des chances de pouvoir s’exprimer en s’adaptant à son partenaire sont des étendards à brandir pour la jeunesse en recherche de confiance en soi et en l’autre.

C’est ce que je souhaite transmettre à travers mon engagement.

Que faudrait-il faire selon vous pour que l’Aïkido soit attractif auprès des jeunes ?

Je pense que pour attirer un public jeune, il faut des jeunes. Avant 8 ou 9 ans, ce sont surtout les parents qui choisissent les activités, alors les messages s’adressent à eux. On peut mettre en avant les avantages de la pratique martiale comme la discipline, le développement psychomoteur, etc. Mais ensuite, les jeunes viennent en grande partie pour être avec des amis et s’amuser en développant des compétences physiques et sociales. 

Je pense donc qu’il faut proposer des initiations à des groupes d’enfants qui se connaissent déjà pour démarrer et faire durer une section jeunes. Cela fidélise et montre une cohésion dans le groupe et évite que les jeunes ne s’inscrivent que pour l’année, avant de passer à autre chose. Ils évoluent alors ensemble et deviennent … un pôle jeunes ? 

Par exemple, j’interviens dans l’école de mon fils pour initier les élèves de primaire à l’aïkido. Sans faire de recrutement, le simple fait de parler des valeurs de l’aïkido et de les voir s’émerveiller du côté spectaculaire des chutes en hakama suffit à allumer une petite flamme en eux. Ils s’en rappelleront un jour …

 Bien entendu, la production de courtes vidéos didactiques permettant de réviser ou de se projeter dans une pratique plus avancée mais réalisable à leur âge est pour moi une des choses les plus intéressantes à généraliser. Cela permet également de communiquer grâce à des techniques réalisables par de jeunes futurs pratiquants à travers les réseaux sociaux, qui sont les canaux de communication privilégiés des jeunes.

Vous avez assisté à votre première réunion de l’IAF, quels sont vos premiers ressentis ?

C’était très intéressant ! Il y a beaucoup à apprendre auprès des autres ambassadeurs. Nous allons explorer et développer avec Amine certaines pistes de travail. Une grande aventure se profile : nous avons en France de bonnes idées, et surtout l’énergie de les mettre en pratique.

 

Lien vers l’article : Nomination : deux nouveaux ambassadeurs FFAAA auprès du YWG de l’IAF