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Portrait : Isabelle Vacheresse Menozzi

Portrait d’Isabelle Vacheresse Menozzi, 5e dan UFA (club Eveil sportif Montmorot, 39). 

Pouvez-vous vous présenter ?

Femme au cursus sportif d’une vie, du sport collectif comme gardienne de but au handball à la natation pendant une dizaine d’année, en passant par des sports de plein air tels que le VTT, kayak, spéléo, rando, etc. dans ma jeunesse. L’aïkido est entré dans ma vie à l’âge de 30 ans grâce à une amie jurassienne. Les tatamis ne m’ont plus jamais quitté. Aujourd’hui, âgée de bientôt 60 ans avec 30 ans d’aïkido à mon actif, ma passion est toujours présente pour cet Art de Vie. Passion, énergie, écoute, relations humaines sont mes moteurs de vie et s’allient à une autre de mes facettes d’artisan créateur, peintre sur soie…

Vous avez passé l’examen fédéral du 5e dan, pourquoi s’engager au jeu de l’examen ?

J’ai passé de nombreux examens en aïkido entre les Dan, BF, BEES1, Dejeps, c’est pourquoi ma motivation au départ n’était pas vraiment là. Mon amie, Josette Nickels-Grolier ainsi que mon mari, m’ont incitée fortement à y participer. Donc suffisamment convaincants, je me suis prêtée à ce nouveau jeu, si l’on peut vraiment parler de jeu … Je suis quelqu’un de sérieux et cela m’a demandé beaucoup de travail, surtout sur le mémoire.

Sur quelle thématique avez-vous réalisé votre mémoire d’examen ? Pourquoi ce choix ?

L’intitulé de mon mémoire est “L’aïkido, Art bâtisseur”. Le fil conducteur en était de l’apprentissage à l’approfondissement et à la liberté, en utilisant une similitude sur la transmission des savoirs dans le monde des Compagnons du Devoir. Ce choix a été guidé par ma propre expérience de vie, tant sur la partie aïkido, pratique et enseignement, que sur mon quotidien en général qui fait un tout à mon sens et qui a construit ma personnalité. Au fil du temps et de nos expériences, le lâcher prise s’installe et cette liberté mentale amène à une grande liberté du corps et de la pratique de l’Aïkido.

En ce sens, mon objectif d’enseignante est de transmettre aux élèves ce que j’ai appris, construit, intégré dans ma personnalité, du débutant au plus ancien, de leur donner l’envie pour certains de poursuivre cette route avec leur propre particularité humaine. Sachant pour finir, que je reste toujours élève …

Quelle était la thématique de votre démonstration du Kagami Biraki 2024 ? Comment l’avez-vous préparée ?

La thématique choisie était la relation avec deux partenaires de niveaux de pratique différents en utilisant des outils techniques qui induisent la sollicitation des uke, la conduite de chacun d’entre eux dans la fluidité, la continuité, les déséquilibres, la vigilance et l’anticipation. Une capacité à s’adapter à toute situation en utilisant les principes fondamentaux de l’aïkido.

Nous avons préparé cette démonstration lors de nombreuses séances dans notre dojo jurassien de Montmorot en veillant à minuter le travail pour rester dans le temps imparti, seul un de mes élèves m’accompagnait. J’ai préparé ce programme avec mon 2ème uke, pratiquant sur Châtillon, la semaine précédant l’évènement.

Vous considérez-vous comme une professionnelle de l’aïkido ?

En théorie, je pourrais dire oui, ayant obtenu le BEES1 puis le DEJEPS avec une  carte professionnelle. J’ai travaillé pour des collectivités telles que l’école avec des jeunes de primaire, dans des centres de loisir. J’ai également réalisé une intervention en milieu hospitalier pour des élèves d’écoles d’infirmières liés aux urgences pour la gestion des patients parfois compliqués, etc. J’anime aujourd’hui des stages privés dans divers club d’Aïkido. Donc effectivement, on peut dire que je suis professionnelle. Concrètement, dans nos petits clubs d’associations sportives, malgré de nombreuses heures de cours, je reste bénévole. Concernant l’aïkido, nos clubs ne peuvent pas assumer la charge financière d’un DEJEPS. Ce qui ne m’empêche pas de poursuivre l’enseignement avec passion pour tous et chacun avec une éthique de professionnalisme.

Comment voyez-vous évoluer votre carrière pour les prochaines années en aïkido ?

J’ai un principe de vie, “ne fait pas subir à autrui, ce que tu te n’aimes pas subir toi-même” … Donc je poursuis l’enseignement de l’aïkido avec passion jusqu’au moment où physiquement mon corps ne me permettra plus de proposer un enseignement de qualité, l’objectif étant tout de même de faire évoluer les élèves pour que certains puissent prendre la place un jour, qu’ils soient jeunes ou avec plus d’expérience … Un élément important également me concernant : le fait de toujours pouvoir être élève continue à me nourrir d’expériences pour ensuite tenter de les transmettre. Je vous rassure, pour l’instant mon énergie et ma condition physique se portent très bien …

Propos recueillis par Yéza Lucas pour la FFAAA.

Photographies prises lors du Kagami Biraki de la FFAAA le 3 février 2024.

Démonstratrice : Isabelle VACHERESSE MENOZZI – 5e dan
Uke : Noël CORDIER, 3e dan UFA et Alexandre
LEGRAND, 2e dan UFA.